mercredi 11 novembre 2009

A ceux qui s'interrogent sur les bénéfices à attendre...

De retour de Boston où je suis allée suivre la compétition iGEM 2009 de biologie synthétique, organisée chaque année par le MIT (Massachussets Institute of Technology) j'ai enregistré au Phytobar l'émission Terre à Terre de Ruth Stegassi, qui a été diffusée le 7 novembre. . J'ai fait un petit récit de retour de voyage ici.

Merci à ceux qui ont posté leurs idées et questions.
Bonjour Philippe et merci pour la remarque concernant les nanotubes de carbone. Je crois qu’il faut être très prudent quand on parle de ces composés car il en existe des milliers de sortes. Il est possible que les plus courts soient éliminés par l’organisme mais on sait aussi que les macrophages, chargés de jouer le rôle d’éboueurs se trouvent débordés par les nanotubes dont la forme en aiguille empèche leur internalisation

Quant aux deux questions d’interluttants, elles sont essentielles et mériteraient pas mal d’analyses approfondies. Ce que j’ai dit à Ruth Stegassi lors de l’émission Terre à Terre, c’est qu’il y a de vrais avantages en vue avec certaines nanotechnologies comme l’augmentation du rendement de panneaux solaires imitant la chlorophylle.
Mais il faudra vérifier que le bilan « cycle de vie » est positif...

La complexité des analyses au cas par cas me laisse penser que nous devons nous organiser pour évaluer les produits en considérant les usages. Par exemple, on ne peut pas laisser Michelin qui met des nanotubes de carbone dans les pneus ou les entreprises qui vendent des revêtements photocatalytiques (anti-pollutions avec du nanotitane, ou antibactérien avec du nanoargent) banaliser leurs produits. Seuls les usages utiles dans les hospitaux par exemple, sont à privilégier. Je ne crois pas que la réglementation suffise à freiner le déferlement de ces produits. Il faut créer des sortes de Comités d’usages responsables à l’interface entre industriels, usagers et pouvoirs publics. Serait-ce, par exemple, au Conseil d’analyse économique, social et environnemental 5CESE) de monter ça ?
A votre dernière question, je réponds bien évidemment oui : les nanotechnologies sont une « pseudo-famille » à usage marketing.